Mon parcours
À 24 ans, après des années d’errance médicale, j’ai enfin posé un mot sur mes souffrances : l’endométriose. Des années à entendre que c’était « normal », que j’étais « trop sensible », que c’était « dans ma tête ». Des années à voir ma santé se dégrader sans explication. Aujourd’hui, j’ai 30 ans, et cette maladie a bouleversé chaque aspect de ma vie.
Il y a 3 ans, j’ai pris un risque immense en participant à une étude expérimentale pour tenter de réduire les nodules d’endométriose digestive. Une opération qui aurait pu me laisser avec une stomie. Mais je l’ai fait pour moi, et pour toutes celles qui souffrent dans l’ombre, pour faire avancer la recherche, améliorer la prise en charge et aider à mettre en place des traitements adaptés.
📍 Un parcours médical éprouvant
L’opération a été une réussite, mais ce n’était que le début d’un processus long et épuisant. Pendant trois ans, j’ai enchaîné IRM, examens médicaux, analyses, questionnaires… Un suivi rigoureux qui m’a demandé une énergie folle, tant sur le plan physique que mental. Durant ce parcours j'ai accepté de livrer une interview pour le média BRUT afin de sensibiliser d'avantage à cette maladie.
📍 Une maladie qui détruit tout sur son passage
L’endométriose n’impacte pas que mon corps, elle a aussi brisé ma carrière. J’étais assistante vétérinaire, un métier pour lequel j’avais travaillé dur, mais j’ai dû tout arrêter. La douleur, la fatigue et l’évolution de la maladie rendaient impossible l’exercice d’un métier physique.
Ma vie intime aussi en a souffert. Les rapports sont devenus une épreuve, à gérer avec précaution, en écoutant mon corps, sous peine de souffrir pendant des heures, voire des jours. Peu de gens comprennent cette réalité, car l’endométriose est une maladie invisible. Pourtant, elle affecte chacune de mes décisions, chacune de mes actions, et impacte aussi mon entourage.
📍 Des épreuves terribles, mais un mental d’acier
J’ai subi trois fausses couches. Trois espoirs brisés. Et l’année dernière, mon spécialiste m’a annoncé que mon endométriose s’était métastasée.
🩸 Atteinte digestive, diaphragmatique, ovarienne, ligamentaire, un nodule logé sur le nerf sciatique...
🩸 Un corps qui souffre, un corps épuisé, un corps de personne âgée alors que je n’ai que 30 ans.
🩸 Un espoir d’avoir un enfant réduit à un miracle.
Mais malgré tout, je refuse de laisser cette maladie gagner.
📍 Ma revanche : reprendre le pouvoir sur ma féminité
L’endométriose m’a fait perdre confiance en moi, elle m’a privé d’une part de ma féminité. Alors j’ai décidé de me battre.
J’ai fait un choix audacieux : créer ma boutique de sextoys 'Ahh Oui!'. Peu comprennent pourquoi, mais pour moi, c’est une évidence. Je suis une femme atteinte d’une maladie handicapante qui m’a privée d’une vie intime épanouie.
Aujourd’hui, c’est ma revanche.
C’est ma manière de reprendre le contrôle, de redéfinir ma féminité, de montrer que je ne suis pas qu’une malade. Alors bienvenue ici, bienvenue chez Ahh Oui!
💪 Je suis ambitieuse, j’ai de l’audace et je refuse de me laisser définir par l’endométriose. Elle ne gagnera pas. J’ai repris le pouvoir.
💛 Si tu es atteinte d’endométriose, sache que tu n’es pas seule. Parle, informe-toi, ne baisse pas les bras.
💛 Si tu ne connais pas cette maladie, sensibilise-toi, soutiens-nous. L’endométriose doit être mieux comprise et mieux prise en charge.